Rien n’est aussi mal assorti à une chemise qu’une cravate. Même des personnes à l’élégance irréprochable ont parfois du mal à en choisir une. Il est néanmoins possible de choisir correctement sa cravate en considérant attentivement sa proportion, sa couleur et ses motifs.
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Évaluez la bonne proportion pour choisir votre cravate
Avant de vous laisser emporter par le motif ou la couleur, le premier détail à observer reste la proportion : longueur, largeur, taille de la cravate, tout doit s’accorder à la silhouette. Un homme grand et bien bâti peut sans problème porter une cravate plutôt large et longue, qui tient la distance sur un buste imposant. À l’inverse, une stature plus fine gagnera à privilégier une cravate « slim », dont la finesse évite d’écraser la silhouette. On ne parle pas ici d’une mode passagère, mais d’un équilibre visuel qui fait toute la différence face au miroir.
Comment choisir la bonne couleur ?
La couleur de la cravate donne souvent du fil à retordre, et ce, même aux plus aguerris. Parfois, il suffit de s’en remettre à l’évidence : une cravate noire pour les évènements officiels où le costume est imposé, c’est la carte sûre. Hors de ce contexte, mieux vaut éviter le noir, trop strict ailleurs. Les nuances de bleu et de rouge restent des valeurs sûres. Elles inspirent confiance et donnent de l’assurance, que ce soit pour une réunion décisive ou une présentation importante.
Pour autant, il ne s’agit pas d’assortir cravate et chemise à l’identique. Un exemple simple : évitez la cravate rouge sur une chemise rouge, l’effet bloc n’a rien de flatteur. Par contre, une cravate rouge sur une chemise bleue, c’est le contraste élégant assuré. Même logique pour les chemises blanches qui acceptent sans broncher toutes les cravates bleues, ou encore pour les teintes pastel, jaune, beige ou rose qui, bien choisies, apportent un souffle de fraîcheur dès lors qu’elles dialoguent avec la chemise sans la dominer.
Choisir la cravate en fonction du motif
Le motif, c’est le terrain de jeu où l’on peut tout gagner… ou tout perdre. Une règle simple s’impose : jamais le même motif sur plusieurs pièces de la tenue. Si votre cravate est rayée, bannissez les rayures ailleurs, ni veste, ni chemise, ni chaussettes ne doivent entrer dans la compétition. L’audace se trouve plutôt dans l’association des contrastes : pois et rayures, motifs géométriques et tissus unis. Pour rester du côté sûr, privilégiez des semi-motifs, faciles à marier au quotidien et moins sujets à l’erreur fatale.
Au fond, la bonne cravate épouse votre morphologie et s’intègre dans une palette de couleurs cohérente. Un motif discret, une teinte facile à accorder, et vous voilà prêt à affronter n’importe quelle occasion sans vous poser mille questions devant l’armoire.
Les différents types de cravates et comment les porter
Selon le style et l’événement, le choix ne manque pas parmi les différents types de cravates. Chacune a sa personnalité, son usage, sa manière de se faire remarquer ou de s’effacer.
- Cravate classique : Largeur autour de 8 à 9 cm, tissu uni ou légèrement texturé, elle s’invite logiquement aux mariages, réunions formelles ou dîners d’affaires. C’est la valeur refuge du vestiaire masculin.
- Cravate slim : Plus fine (5 à 7 cm), elle dynamise la silhouette, surtout sur une veste cintrée ou un pantalon ajusté. Parfaite pour les morphologies élancées ou un style urbain sans faux pas.
- Cravate en tricot : Sa maille lui donne un relief particulier, à la frontière entre chic et décontraction. À porter volontiers avec une chemise boutonnée jusqu’en haut, ou même un pull léger.
- Lavallière (ascot) : Nouée autour du cou, elle évoque les années folles et le raffinement vintage. Elle trouve sa place avec un gilet ou un smoking, pour une allure qui sort de l’ordinaire.
Quelques conseils pour maîtriser leur port : accorder la cravate classique avec un costume ou un pantalon habillé, en choisissant une couleur qui tranche sans heurter. La cravate slim s’associe idéalement à une veste près du corps, pour que le tout reste harmonieux. La lavallière réclame un smoking noir satiné et une chemise blanche impeccable, tandis que la cravate en tricot s’accommode d’un pull ou d’une tenue plus détendue, mais jamais d’un costume, au risque de tout décaler.
Évidemment, ces orientations n’interdisent pas l’expérimentation. Chacun peut ajuster les codes, explorer les combinaisons et affirmer son style selon l’occasion. L’essentiel reste de se sentir en accord avec ce que l’on porte.
Les erreurs à éviter lors du choix et du port de la cravate
Une cravate peut transformer une tenue, mais certains écueils guettent les distraits. Pour éviter les fautes de goût, gardez en tête les pièges les plus fréquents.
- Mauvais choix de couleurs : Associer une cravate criarde à un costume déjà coloré fatigue l’œil et brouille le message. Privilégiez l’harmonie, sans tomber dans l’excès.
- Longueur mal ajustée : Une cravate trop courte ou qui pend trop bas, et c’est toute la silhouette qui perd de sa prestance. Le bout de la cravate devrait effleurer la ceinture, pas plus.
- Nœud bâclé : Un nœud mal serré ou mal centré gâche l’ensemble. Prendre le temps de bien le réaliser, c’est s’assurer une allure nette.
- Cravate inadéquate pour l’occasion : Chaque événement a ses codes. Adapter la forme et la matière de la cravate à la situation évite bien des faux pas.
- Largeur disproportionnée : Une cravate trop large sur une petite carrure déséquilibre la silhouette. L’ajustement à la morphologie reste la clé.
- Motifs trop voyants : Multiplier les motifs tape-à-l’œil donne rapidement une allure clownesque. Mieux vaut une touche d’originalité subtile qu’un excès d’exubérance.
- Matière médiocre : Les tissus bas de gamme se froissent, déteignent et trahissent l’ensemble de la tenue. Investir dans une belle matière, c’est miser sur la durée.
- Accessoires mal choisis : Un pince-cravate ou une épingle qui jure avec le reste, et c’est tout le raffinement qui s’efface. Garder une ligne cohérente jusqu’aux détails, c’est ce qui fait la différence.
Maîtriser l’art de la cravate, c’est plus qu’une question de style : c’est un signal, discret ou affirmé, envoyé au monde. À chacun de choisir le message qu’il souhaite faire passer, ruban noué autour du cou.


