L’accès libre au camping sauvage n’est plus garanti partout en Islande depuis 2015. La législation impose désormais des restrictions strictes, notamment pour les campeurs motorisés, qui doivent s’arrêter sur des emplacements dédiés. Les aires de camping islandaises fonctionnent souvent sans réservation, mais affichent complet en haute saison.
La météo imprévisible rend chaque nuit sous tente différente, même en plein été. Les services proposés varient énormément selon les régions, allant de simples terrains herbeux à des installations avec douches chaudes et cuisines partagées.
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Pourquoi camper en Islande transforme vraiment l’aventure
Choisir le camping en Islande, c’est partir à la rencontre de l’île sans artifice. Ici, pas de murs, pas de rideaux tirés : chaque réveil dévoile une nature intacte, rugueuse, immense. Toundra sans fin, montagnes acérées, cascades rugissantes, tout s’offre sans détour. Le camping en Islande ne se contente pas de ménager le portefeuille ; il permet de plonger au cœur des sensations, d’éprouver l’île de l’intérieur, d’en ressentir la puissance brute.
L’été, la lumière s’étire à l’infini. Sous le soleil de minuit, les reliefs se parent de couleurs irréelles. À l’automne, les nuits qui reviennent réservent parfois le spectacle inouï des aurores boréales, loin de toute pollution lumineuse. Camper, c’est s’accorder ce privilège rare : voir le ciel s’embraser au-dessus de sa tente, se sentir minuscule mais vivant.
L’Islande attire chaque année des voyageurs en quête de dépassement, des familles prêtes à s’émerveiller, des photographes avides d’images uniques. Ici, on explore à son rythme, on prend le temps de s’arrêter, d’écouter, de ressentir. Les équipements suivent la cadence des saisons, mais la sensation d’évasion, elle, ne faiblit jamais.
Voici ce que permet le camping sur l’île :
- Observation du soleil de minuit en été
- Chasse aux aurores boréales en automne et hiver
- Contact direct avec la nature islandaise
- Alternative économique à l’hébergement classique
Un road trip en tente ou en van transforme chaque étape en expérience. La route devient un fil conducteur, les haltes une succession de rencontres avec des paysages qui, eux, ne trichent jamais.
Ce qu’il faut savoir avant de planter sa tente ou de garer son van
Se lancer dans le camping sur l’île demande préparation et respect de la réglementation. Depuis 2015, le camping sauvage a été restreint : une nuit en tente reste possible sur terrain non cultivé, loin des campings, et uniquement si le propriétaire ne s’y oppose pas. Pour le reste, vans et camping-cars doivent impérativement rejoindre les emplacements officiels. Les réseaux de campings couvrent tout le pays, du sud volcanique aux fjords du nord, mais les places s’arrachent vite entre juin et août.
Impossible d’ignorer les règles en vigueur. Certains sites sont strictement interdits à toute installation, qu’il s’agisse de Dimmuborgir, Dyrhólaey, Fjallabak, Hverfjall, Kirkjugólf, Mývatn, Jökulsárgljúfur ou Álafoss. Les parcs nationaux exigent une autorisation spécifique. Sur terrain privé, il faut toujours demander l’accord formel du propriétaire.
Côté paiement, la carte bancaire est la norme. Hors saison, beaucoup de campings passent en mode autonome : on règle soi-même sur place. Pour les séjours prolongés, la Camping Card ouvre l’accès à de nombreux sites partenaires durant 28 jours, une option à considérer pour un long périple.
L’équipement ne tolère aucun compromis. Les caprices du climat imposent une tente robuste, un sac de couchage bien chaud et du matériel conçu pour la pluie, le vent, le froid. Respecter l’environnement s’affiche comme une évidence : on ramasse ses déchets, on évite de dégrader le terrain, on reste discret. Une taxe routière s’annonce à partir de 2026 : mieux vaut la prévoir dans son budget.
Quels sont les spots de camping incontournables pour un road trip inoubliable ?
La fameuse Route 1, ou Ring Road, fait le tour de l’île et relie les principaux lieux emblématiques. Sur le trajet, certains terrains de camping sortent du lot. Celui de Skaftafell, au cœur du parc national de Vatnajökull, reste une référence : panorama sur le glacier, départ immédiat pour les sentiers de randonnée menant à Svartifoss ou aux langues glaciaires. L’ambiance y est simple, mais authentique. Plus à l’est, Höfn s’impose comme une escale stratégique pour découvrir la lagune glaciaire de Jökulsárlón.
Descendez au sud, vers Vík : plages de sable noir, falaises impressionnantes, orgues basaltiques de Reynisfjara, tout est là, à portée de tente. Le camping, sans prétention, a l’avantage d’être idéalement situé. Au nord, Hamrar à Akureyri permet de rayonner vers le lac Mývatn ou d’explorer les fjords du nord dans un confort appréciable.
À l’ouest, la péninsule de Snæfellsnes mérite de s’y attarder. À Stykkishólmur, le camping surplombe la baie et offre une vue spectaculaire sur les montagnes. Pour ceux qui rêvent de grands espaces, les Westfjords cachent quelques perles, comme Bjarteyjarsandur, une ferme familiale où l’accueil est aussi sincère que le paysage. Sur le Cercle d’Or, le camping d’Uthlid permet d’accéder facilement à Þingvellir, Geysir et Gullfoss, tout en profitant d’une source chaude naturelle à deux pas.
Envie de s’éloigner de tout ? Les Highlands, accessibles uniquement en 4×4 l’été, proposent des campings sommaires autour de Landmannalaugar ou Askja. À l’extrême nord, Húsavík attend les passionnés de baleines, tandis qu’à l’est, Egilsstaðir marque le point de départ idéal pour explorer les fjords orientaux. Chaque spot révèle une facette différente de l’île, du volcan à la cascade, du fjord à la plage.
Conseils et astuces pour profiter à fond du camping islandais
Pour vivre pleinement le camping en Islande, rien ne remplace une préparation méticuleuse. Les conditions changent vite : pluie, rafales, chute des températures, tout peut arriver. Des vêtements techniques bien choisis, une veste coupe-vent, plusieurs couches thermiques, un sac de couchage bien isolant et un matelas auto-gonflant sont plus que recommandés. Même en été, la fraîcheur peut surprendre.
Les campings islandais proposent souvent des commodités qui rendent le séjour plus agréable. Selon les endroits, vous trouverez :
- cuisines communes pour préparer vos repas à l’abri du vent
- espaces détente pour se retrouver après une journée intensive
- blanchisserie, wi-fi, aire de jeux pour les enfants
- bornes électriques, points d’eau potable, bains chauds ou piscine municipale à proximité
Chaque site possède ses spécificités, il vaut mieux se renseigner avant d’arriver. Le paiement sans espèces est la règle, la carte bancaire suffit quasiment partout.
Pensez à utiliser les applications mobiles utiles comme Parka, Tjalda, Veður ou SafeTravel : elles permettent de localiser les campings ouverts, de réserver et de suivre la météo. Le plein d’essence doit être anticipé, surtout dans les régions isolées où les stations-service se font rares. Pour les courses, privilégiez les supermarchés des villes et villages, car l’offre diminue vite dès que l’on s’éloigne des axes principaux.
Un maillot de bain trouvera toujours sa place dans votre sac : l’Islande regorge de sources chaudes et de piscines géothermales. Emportez aussi une lampe frontale, une batterie externe, un thermos, des jumelles pour observer la faune. Veillez enfin à ne laisser aucune trace de votre passage : respect de la nature et discrétion sont la clé d’une expérience réussie. Ici, le camping ne se contente pas de promettre l’aventure : il la fait vivre, nuit après nuit, sous un ciel qui ne se lasse jamais de surprendre.



