En 2025, la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales ne concerne pas tous les foyers. Certains propriétaires ou locataires continueront de recevoir un avis d’imposition, même après l’annonce de la réforme. Les critères d’assujettissement évoluent, mais des exceptions subsistent pour certains types de biens et de situations.La situation varie selon la nature du logement, la composition du foyer ou encore le montant des revenus. Des cas particuliers, tels que les résidences secondaires ou les locaux vacants, restent aussi soumis à la taxe. Les règles en vigueur dessinent une carte complexe des ménages concernés en 2025.
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La taxe d’habitation en 2025 : ce qui change vraiment
Depuis le 1er janvier 2023, la taxe d’habitation sur la résidence principale n’est plus prélevée sur aucun foyer. Cette refonte fiscale a été actée et mise à exécution, réduisant nettement la contribution imposée aux familles. L’exonération s’étend aux dépendances proches, garage, cave ou place de parking, dès lors qu’ils se trouvent à moins d’un kilomètre du domicile principal. Sur la ligne de mire de l’administration fiscale ne restent donc, à présent, que les logements qui ne servent pas d’habitation principale.
Ce coup de balai n’efface pas toute trace de la taxe d’habitation : elle se maintient sur les résidences secondaires et certains autres types de biens. À ce sujet, les collectivités locales gardent la main sur le taux appliqué, avec la possibilité d’ajuster chaque année, parfois fortement, la pression fiscale : dans certaines communes, la majoration grimpe aisément de 5 à 60 %. Cette palette d’augmentation est désormais courante dans les zones tendues, où la crise du logement agite élus et habitants, et où taxer plus lourdement les résidences secondaires devient un levier pour libérer de l’habitat.
Pour ceux qui sont encore concernés, le calcul demeure centré sur la valeur locative cadastrale, une estimation officielle, revalorisée chaque année selon l’évolution de l’inflation. Autrement dit, le montant à régler grimpe ou baisse au gré de ce barème. En toile de fond, chaque commune fixe elle-même les règles, avec des politiques parfois diamétralement opposées d’un territoire à l’autre. Propriétaires, usufruitiers ou locataires de résidences secondaires le constatent : la note peut varier radicalement selon la commune concernée, sans logique uniforme à l’échelle nationale.
| Type de logement | Taxe d’habitation en 2025 |
|---|---|
| Résidence principale | Supprimée |
| Résidence secondaire | Due, avec possible majoration locale |
| Dépendances (garage, cave …) | Supprimée si liées à la résidence principale |
Qui doit encore payer la taxe d’habitation cette année ?
La taxe d’habitation ne vise plus qu’une fraction des Français, la grande majorité étant sortis du champ depuis 2023. Mais pour les résidences secondaires et plusieurs types de logements vacants, la suppression n’a rien changé : propriétaires, usufruitiers ou locataires continuent de recevoir leur avis. Le principe reste clair : si un logement meublé n’est pas utilisé comme résidence principale au 1er janvier, il reste imposable. La taxe ne disparaît donc pas mais cible désormais des publics précis.
Voici les principales situations où la taxe d’habitation reste d’actualité :
- Le propriétaire ou usufruitier d’une résidence secondaire reçoit systématiquement son propre avis d’imposition.
- Un locataire occupant un logement meublé comme pied-à-terre, même de façon ponctuelle, doit s’en acquitter.
- Les dépendances (garage, cave, parking) sont concernées uniquement lorsqu’elles sont rattachées à une résidence secondaire.
Toute décision s’appuie sur la situation arrêtée au 1er janvier : revenus, composition du ménage, détails du bien. La valeur locative cadastrale sert de base pour le calcul, et elle est mise à jour chaque année. Dans certaines villes, surtout dans les zones les plus « sous tension », la majoration atteint des sommets jusque 60%. Cet effet de levier fiscal donne du pouvoir aux municipalités sur le paysage locatif local.
À chaque logement imposable correspond un avis propre, à régler par chèque, virement, prélèvement ou en ligne. Selon le mode retenu, la date limite se situe généralement à la mi-novembre. Il ne faut pas oublier que la taxe foncière s’ajoute pour tous les propriétaires, un élément à anticiper pour ceux détenant plusieurs biens immobiliers.
Résidences secondaires, logements vacants : les situations particulières à connaître
Pour les résidences secondaires et logements vacants, la taxe d’habitation reste la norme. Mais là aussi, les cas de figure varient : selon le type d’occupation, le statut du propriétaire, la localisation (en zone tendue ou non), le traitement fiscal change. Il revient à chaque propriétaire de déclarer dans son espace personnel sur le site fiscal si le logement sert de résidence principale, secondaire, ou s’il reste vide. Cette déclaration conditionne la suite des opérations.
Pour les logements vacants, deux dispositifs existent. La TLV (taxe sur les logements vacants) s’applique aux biens non meublés, habitables, inoccupés depuis au moins un an au 1er janvier en zone tendue. Ailleurs, la THLV (taxe d’habitation sur les logements vacants) vise ceux restés vides plus de deux ans. La fiscalité exige des déclarations rigoureuses : si un tiers occupe le logement, son identité doit être précisée.
Des exceptions s’inscrivent au tableau. Par exemple : départ en maison de retraite ou séjour en établissement de soins longue durée, autant de motifs pouvant ouvrir droit à une exonération du bien qui devient alors une résidence secondaire. Les chambres d’hôtes et meublés de tourisme situés en zone rurale bénéficient parfois d’une exonération au titre de dispositifs de revitalisation. Enfin, demander une exonération de majoration est envisageable dans certains cas : impossibilité d’habiter, motif professionnel… à condition, toujours, de respecter les règles fixées par l’administration.
Année après année, les collectivités renforcent le contrôle et peuvent accentuer la charge fiscale, notamment via des taux majorés sur les résidences secondaires, jusqu’à 60 % où la pression immobilière l’exige. Ce durcissement alimente le débat public : face à la montée des prix et à la rareté de l’offre, la responsabilité de chaque propriétaire est mise sur le devant de la scène.
Questions fréquentes et idées reçues sur la taxe d’habitation
Suppression totale ? Pas pour tous
La taxe d’habitation sur la résidence principale a bel et bien disparu depuis 2023, dégrevant aussi les dépendances proches comme garage ou cave. Pour autant, certains continuent à recevoir leur avis d’imposition : ce sont surtout les détenteurs de résidences secondaires ou de logements vacants. Aujourd’hui encore, un propriétaire, usufruitier ou locataire d’un bien meublé qui ne sert pas d’adresse principale y reste assujetti.
Pour faire le point rapidement sur les effets de cette suppression :
- La résidence principale sort du dispositif, la résidence secondaire y reste soumise.
- Des majorations s’appliquent jusqu’à 60 % dans certaines zones urbaines sous tension.
- Le calcul de la taxe utilise toujours la valeur locative cadastrale, révisée chaque année.
Erreur ou désaccord : comment réagir ?
Si la taxe d’habitation semble injustifiée ou qu’il existe un doute sur votre situation, il est possible de déposer une réclamation auprès du centre des finances publiques, et ce jusqu’au 31 décembre de l’année suivant la mise en recouvrement. Il est judicieux de rassembler documents et justificatifs : mentionner par exemple l’inoccupation du logement, une erreur sur l’occupant déclaré, ou un droit à exonération non reconnu.
Dégrèvement, exonération : y voir clair
Un dégrèvement peut s’obtenir si un logement devient inhabitable, ou dans quelques situations précises comme le départ en établissement de soins ou pour raison professionnelle. Il existe aussi des exonérations au profit des propriétaires de chambres d’hôtes ou de meublés de tourisme dans certaines zones rurales. Ces démarches restent encadrées : chaque demande s’appuie sur la réglementation nationale ou locale, selon les cas.
En 2025, la taxe d’habitation ne s’efface pas, elle change de visage. Pour une partie des propriétaires et locataires, elle persiste et se module, dessinant une carte mouvante des règles locales. Au milieu de ce maquis, chaque choix compte. À chacun de trouver sa voie et de composer avec une fiscalité toujours plus personnalisée.



