Depuis janvier 2025, le forfait mobilités durables s’étend officiellement aux trajets partagés entre conjoints, sous réserve de déclaration commune auprès de l’employeur. Cette évolution réglementaire modifie l’éligibilité aux primes et ouvre l’accès à de nouveaux avantages financiers.La fiscalité applicable au covoiturage entre personnes d’un même foyer fait toujours l’objet de contrôles renforcés, notamment pour distinguer usage personnel et activité lucrative déguisée. Les dispositifs d’aide publique, quant à eux, intègrent désormais des critères spécifiques pour les couples partageant un véhicule au quotidien.
Plan de l'article
Le covoiturage en couple : une pratique en plein essor en 2025
Le covoiturage avec son conjoint s’affirme cette année comme un pilier du plan national covoiturage. Les chiffres sont sans appel : le dernier rapport du ministère des Transports enregistre une hausse de 38 % des trajets réalisés en covoiturage quotidien, la majorité pour les déplacements domicile-travail entre conjoints. Longtemps considéré comme marginal, ce mode de déplacement s’impose désormais, porté par la reconnaissance officielle et la volonté politique de transformer nos usages.
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L’objectif affiché par l’État ? Tripler la distance parcourue en covoiturage partagé. Les plateformes du secteur, jadis centrées sur les longues distances entre inconnus, s’ajustent. Elles proposent désormais des options taillées pour les couples : gestion des horaires souple, suivi individualisé de chaque conducteur et passager, outils de déclaration simplifiés pour les trajets à deux. Résultat : le covoiturage quotidien se généralise, rationalise la mobilité et affiche des résultats concrets en matière de baisse d’émissions.
Dans les grandes agglomérations comme dans les zones périurbaines, partager sa voiture avec son conjoint répond à un double défi : alléger la circulation et réduire les dépenses. L’État veut voir tripler ces trajets partagés. Les employeurs et les collectivités repensent donc leurs politiques d’incitation. Ce qui n’était qu’une routine domestique devient un levier d’action publique, contribuant directement à la mutation de nos habitudes de mobilité.
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Quels sont les avantages concrets pour les conjoints au quotidien ?
Adopter le covoiturage avec son conjoint, c’est modifier en profondeur le schéma quotidien des trajets domicile-travail. La voiture n’est plus ce sas individuel ; elle devient un espace partagé, propice à la coordination, aux échanges, parfois à la décompression. Gagner du temps devient plus accessible : un seul véhicule à gérer, un planning commun, la pression du stationnement allégée, et une organisation simplifiée dans les embouteillages.
Voici, de façon précise, ce que ce partage change pour les couples :
- Réduction des coûts : mutualiser les déplacements quotidiens permet de baisser de façon tangible les dépenses liées au carburant, à l’entretien et au stationnement. Selon les relevés du plan national covoiturage, une famille qui pratique régulièrement le covoiturage quotidien économise entre 500 et 800 euros chaque année.
- Diminution des émissions de CO2 : chaque trajet partagé évite l’émission d’environ 1,5 kg de CO2. À l’échelle d’un foyer, l’effet s’accumule rapidement, dessinant un impact environnemental concret.
- Accès aux aides et primes : l’État encourage ce mode de déplacement. Les couples peuvent bénéficier de la prime covoiturage (jusqu’à 100 euros, selon conditions) pour les premiers trajets déclarés, et profiter des forfaits mobilité durable si leur employeur le propose.
La mobilité familiale prend une nouvelle dimension. Ceux qui combinent voiture, engins de déplacement personnel comme le vélo ou la trottinette, ou encore transports en commun, constatent une logistique simplifiée quand le couple mutualise ses trajets. Parfois, les enfants bénéficient aussi de cette organisation. Au quotidien, les conjoints deviennent des acteurs de la transition vers le covoiturage et d’une mobilité plus responsable.
Covoiturer avec son conjoint : ce que dit la loi et les conditions à respecter
Le code des transports pose un cadre précis pour le covoiturage avec son conjoint, à l’identique de tout partage de véhicule entre particuliers. Un point reste non négociable : il s’agit d’un service à but non lucratif. Seuls les frais réels liés au trajet sont partagés entre conducteur et passager, même s’il s’agit de son époux ou épouse. Les plateformes spécialisées garantissent la confidentialité et s’appuient sur ce cadre pour assurer la transparence des échanges.
Pour profiter des primes et du forfait mobilités durables, il faut impérativement déclarer chaque trajet sur une plateforme agréée. Le déclenchement de l’aide gouvernementale intervient dès le premier trajet déclaré, dans le respect de la condition de non lucrativité. La loi n’interdit pas le covoiturage familial : elle impose simplement que chaque déplacement soit traçable et réel.
Voici les règles à suivre pour être dans les clous :
- Le conducteur doit pouvoir démontrer qu’il aurait fait le trajet même sans passager.
- Le passager, même s’il s’agit du conjoint, doit être inscrit sur la plateforme pour chaque trajet signalé.
- La fraude covoiturage (faux trajets, fausses déclarations) expose à la restitution des aides et à des sanctions administratives.
Le forfait mobilités durables (FMD) s’adresse à tous les salariés, qu’ils travaillent dans le public ou le privé, dès lors qu’ils respectent ces règles. Pour les couples optant pour le covoiturage quotidien, la logique reste identique : la transparence prime, tout comme l’absence de rémunération.
Forfaits, primes et dispositifs d’aide : comment maximiser les bénéfices en 2025 ?
En 2025, le forfait mobilités durables (FMD) devient l’outil clé pour les couples adeptes du covoiturage quotidien. Ce dispositif offre à chaque salarié, qu’il soit du secteur privé ou public, la possibilité de percevoir jusqu’à 800 euros par an, sans charges ni impôt, à condition de déclarer les trajets domicile-travail sur une plateforme agréée, conjoint inclus.
La prime covoiturage, instaurée par le plan national, reste accessible : 100 euros dès le premier trajet déclaré, sous réserve de réaliser un nombre minimum de trajets sur l’année. Parallèlement, collectivités locales et territoires multiplient les dispositifs incitatifs : subventions ponctuelles, aides complémentaires, accès facilité à certains axes, parkings réservés…
Pour tirer le meilleur parti de ces mesures, voici ce qu’il faut mettre en place :
- Déclarer l’ensemble de ses trajets sur une plateforme de covoiturage reconnue, afin de garantir la traçabilité demandée par les autorités et l’employeur.
- Associer FMD et prime covoiturage pour cumuler les aides financières.
- Opter pour un véhicule électrique ou hybride rechargeable peut permettre, dans certains territoires, de bénéficier de subventions supplémentaires.
France Travail propose également des solutions spécifiques pour les personnes en recherche d’emploi, afin d’améliorer leur mobilité partagée. L’ensemble de ces aides et subventions construit une véritable stratégie de mobilité durable pour les conjoints, à condition de suivre précisément les modalités de déclaration et d’usage.
Partager ses trajets avec son conjoint n’est plus une simple affaire domestique : c’est aujourd’hui un levier de transition, un choix qui modifie notre rapport à la mobilité, et qui pourrait bien changer durablement le visage de nos déplacements quotidiens.