Pourquoi le VI Nations est-il si populaire ?
Devenu 6 nations après l’arrivée de l’Italie en 2000, l’histoire de ce tournoi remonte officiellement à 1882 où les équipes britanniques s’affrontaient sous le même principe qu’à l’heure actuelle. Le VI Nations est une ode au partage, aux matches suivis dans le froid hivernal, devant la cheminée en famille ou entre passionnés. Il est un tournoi mythique du sport mondial, vécu chaque année avec ferveur et engouement auprès des supporters britanniques, irlandais, italiens et français. En quête du Grand Chelem, loin de la cuillère de bois, le VI Nations regroupe tous les amoureux de rugby chaque hiver, empli d’une popularité sans égal.
Une ambiance unique
Après une période plus que délicate pour le monde du sport, les supporters font peu à peu leur retour dans les stades. Le VI Nations offre pour cela une expérience unique et enivrante. Que l’on soit gallois ou non, vivre et frémir à l’écoute de l’hymne chanté a capella par tout un stade reste un moment rare. C’est également le cas avec le mythique « Flowers of Scotland » entonné au son de la cornemuse dans le stade d’Édimbourg à chaque rencontre disputée par le XV du chardon.
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Il existe tant de moments iconiques à chacune des rencontres disputées lors des éditions annuelles. Au-delà des hymnes, tous aussi poignants les uns que les autres, l’émotion est également totale lorsque le stade anglais de Twickenham se met à entonner en coeur le célèbre « Swing Low, Swing Chariot ». S’il est entêtant et rythmé dans les sens des supporteurs anglais, il est parfois rageant pour les adversaires du XV de la Rose. Car, aussi gentils qu’ils puissent être, nos amis anglais ont, depuis très longtemps, la fâcheuse tendance de l’entonner une fois la victoire scellée.
L’ambiance du VI Nations, c’est celle d’une flopée de bières, de réunions le temps d’un week-end entre supporteurs au coeur de villes grandioses, propices à la fête comme Dublin ou Edinburgh et d’une communion pleine de respect, le temps de 80 minutes dans des matches excitants, âpres et de très haut niveau, surtout parce que l’ambiance unique du VI Nations, on la tient surtout de rivalités historiques et défrayant la chronique du plus haut niveau du rugby mondial, année après année.
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Des rivalités intactes
En bon français que nous sommes, comment ne pas penser au mythique Crunch, dont le surnom n’a que d’égal. Du « sorry good game » des Anglais au French flair porteur d’essais historiques, les petites anecdotes ne manquent jamais en prémisse de ces sommets, à la télévision ou dans les journaux spécialisés. Les Anglais et les Français aiment plus que tout au monde se détester, à l’image du traitement médiatique d’Owen Farrell en France ou de celui de Morgan Parra il y a quelques années. Cet affrontement laisse systématiquement place à des matches au scénario endiablé, à des chocs d’une violence parfois inouïe, mais toujours à un respect mutuel fort à l’issue de la rencontre.
Si l’on fait preuve de perspicacité ou d’espièglerie – à vous de juger – on remarque que les Anglais sont malgré eux, toujours au centre des affrontements, des luttes de camp et intrinsèquement des plus grands affrontements de cette compétition.
On retrouve du côté du XV de la Rose, une rivalité géographique face aux meilleurs ennemis, les voisins écossais, de plus en plus nationalement en proie à une indépendance du Royaume-Uni. Première rencontre internationale de l’histoire, guerre de clochers, le surnom du XV du chardon est même une offense volontaire aux Anglais, n’hésitant pas à se moquer d’une lointaine querelle. Tant d’anecdotes qui rendent aisément compréhensible cette rivalité historique et des moments de pure liesse, à l’instar de la récente victoire écossaise en Angleterre pour la première fois en 38 ans.
Le XV du trèfle irlandais n’est lui non plus, pas en reste en matière de rivalités historiques. Face aux ennemis jurés anglais et aux Gallois, la bataille est toujours importante et sportivement disputée. Connu pour son paquet d’avants toujours aussi féroce selon les décennies, le XV irlandais offre souvent des combats d’une intensité affolante, peut-être encore plus face à ces adversaires.